Photographier la Norvège

Voyager en Norvège, c’est composer avec des lumières douces le jour et des tempêtes solaires la nuit. Pour immortaliser cette magie, il fallait un trio d’objectifs parfaitement adaptés à la photographie de voyage. Grâce à Tamron France, j’ai pu tester un équipement idéal : le 90 mm Macro pour révéler les moindres détails de la glace, le 17-28 mm pour capturer l’immensité du ciel et les aurores boréales, et enfin le 35-150 mm pour documenter chaque instant de cette aventure.

Ce voyage a été réalisé dans le cadre d’un repérage photo pour ma nouvelle agence Photographes du Monde (en partenariat avec Tamron France). Celui-ci m’a permis d’explorer une nouvelle région polaire et de tester ce matériel dans des conditions hivernales. Voici mes 7 conseils pour réussir vos clichés et sublimer la Norvège sous toutes ses nuances.

Mon itinéraire m’a mené des Lofoten aux Vesterålen, où l’hiver transforme la lumière en un élément aussi fascinant qu’éphémère. Entre 9h et 15h30, le soleil rase l’horizon,offrant une luminosité douce. Ces conditions nécessitent une organisation rigoureuse pour exploiter au mieux ces quelques heures de lumière.

Mes conseils pour optimiser la lumière nordique :

• Anticipez vos prises de vue : identifiez les spots clés et tenez compte des distances rallongées par la neige.

• Adaptez vos réglages : privilégiez des ISO bas (100-200) pour préserver la richesse des couleurs et descontrastes et augmentez-les en fin de journée pour conserver une teinte naturelle

Parce que les détails font partie intégrante du paysage, ce voyage m’a offert l’occasion parfaite d’explorer la macrophotographie.

Le 90 mm Macro permet de capturer la structure complexe de la glace. Pour obtenir un maximum de netteté,j’ai utilisé la technique du focus stacking, qui consiste à empiler plusieurs images prises avec des mises au point légèrement différentes. Sur cette photo ci-dessous, il s'agit de 9 images que j’ai superposées avec un léger décalage de mise au point pour chacune d’elles.

Un trépied est indispensable pour stabiliser l’appareil et garantir une superposition parfaite des images dans un logiciel comme Photoshop. (Il existe de nombreux blogs qui expliquent l'assemblage des photos sur différents logiciels et c’est très simple !

Pour moi, l’objectif macro était une première, et par la même occasion, cette technique. Ce sujet, la glace, est idéal pour débuter en macro, car, contrairement aux insectes, il ne bouge pas. Cependant, il faut être vigilant face au vent et à la fonte de la neige, notamment si vous choisissez de photographier un flocon, par exemple.

Mon appareil ne permettant pas de faire le focus stacking automatiquement, j’ai dû ajuster la mise au point manuellement. N'ayant pas de télécommande, j'ai utilisé un retardateur de 2 secondes pour limiter les flous indésirables.

Tamron 90mm + Sony Alpha 7III - 17mm - f/9 - 1/250s - 2000 ISO

Les fjords, montagnes et villages typiques offrent des compositions uniques.

Pour les plans larges, le 17-28 mm est idéal,tandis que le 35-150 mm permet de raconter l’histoire autour du paysage.

Afin de créer une ambiance singulière, j’ai complété mon matériel avec des accessoires essentiels :

• Un trépied en carbone pour plus de stabilité.

• Un kit de filtres classiques : ND8, ND64, ND1000 et un polarisant pour les pauses longues.

• Une housse de protection car la neige peut vite se transformer en pluie.

• Un chiffon microfibre pour essuyer les gouttes sur l’objectif avant le déclenchement.

Le Graal pour beaucoup de photographes de voyage, mais cela ne s’improvise pas ! Capturer les aurores boréales requiert un équipement et des réglages adaptés :

• Objectif grand-angle lumineux : le 17-28 mm permet d’englober le ciel et le paysage en captant un maximum de lumière avec sa grande ouverture f/2.8.

• Mode manuel : indispensable pour contrôler l’ouverture, l’ISO et le temps d’exposition.

• Pas de filtre : pour laisser entrer un maximum de lumière.

• Trépied stable : évitez les flous de bougé.

• Désactivation de la stabilisation : elle peut perturber la netteté de l’image.

• Démarrer avec 1600 ISO et 4 secondes d’exposition puis ajuster si nécessaire en commençant par augmenter les ISO.

• Photographier en RAW : la capture de photos dans des fichiers RAW est indispensable car elle vous permet d'utiliser tout le potentiel de votre image en capturant autant de détails que possible.

Petit rappel : le flash est inutile (car non, il n’atteindra jamais la distance d’une aurore), il risque surtout de gêner les autres photographes !

Tamron 17-28mm + Sony Alpha 7III - 17mm - f/2.8 - 4.0s - 12800 ISO

Voilà ma technique imparable pour profiter du spectacle : pour ne pas passer tout son temps derrière l’objectif, une solution efficace est de lancer un timelapse. J’ai programmé mon appareil pour prendre une photo toutes les 6 à 8 secondes,jusqu’à atteindre environ 200 à 250 images. Cela signifie qu’il travaillera tout seul pendant environ 30minutes, sans que je puisse le toucher.

À la clé : une vidéo accélérée de 10 secondes, la certitude d’avoir capturé tous les plus beaux pics d’activité en photo, et un moment réellement vécu !

Il est aussi essentiel de vérifier sa mise au point en mode manuel et de réaliser quelques photos test pour éviter une série d’images floues à cause de mauvais réglages… et repartir sans aucun souvenir exploitable !

Le froid peut rapidement devenir un ennemi.Mon matériel photo est résistant, mais moi, je le suis un peu moins, surtout la nuit, lorsqu'on reste immobile pour observer un spectacle d’aurores boréales. On se refroidit vite, alors mieux vaut être bien préparé !

Voici mon équipement indispensable :

• Moufles avec chaufferettes, mais pour mon prochain voyage, je vais investir dans des gants chauffants rechargeables.

• Un manteau et des chaussures conçus pour résister à -20°C.

• Des sous-couches thermiques, essentielles pour rester au chaud.

• Des vêtements imperméables, pour affronter les conditions extrêmes.

• Cagoule, chapka et plusieurs paires de gants de rechange : les gants deviennent vite humides et il est facile d’en perdre un en route !

Petite astuce : gardez vos batteries au chaud dans vos poches intérieures pour prolonger leur autonomie… cela pourrait bien sauver votre journée de photos !

Pour maximiser ses chances de capturer des images spectaculaires, il est essentiel de bien préparer ses prises de vue. Voici les applications que j’utilise au quotidien :

• PhotoPills : pour calculer la position du soleil et planifier les meilleures compositions.

• Windy : indispensable pour suivre la météo et la couverture nuageuse, surtout en prévision des aurores boréales.

• Aurora Forecast : pour anticiper l’activité solaire et évaluer ses chances d’observer des aurores.

• Webcams norvégiennes en direct : un excellent moyen de vérifier en temps réel la présence d’aurores dans différentes régions.

• LR Timelapse : pour assembler mes photos d’aurores boréales et créer une courte vidéo en accéléré.

Avec ces outils, je peux anticiper les conditions et optimiser chaque sortie photo pour en tirer le meilleur !