La Photo Animalière
Au cœur du Spitzberg
Photographe professionnel spécialisé en photo animalière, Jean-Marie Séveno a parcouru les endroits les plus reculés de la planète : des vastes étendues glacées de l'Arctique, aux sommets de l'Himalaya, en passant par les terres sauvages de l'Alaska et du Chili. Cet été 2024, c’est au Spitzberg (Norvège) qu'il a testé les objectifs Tamron 50-400 mm et 150-500 mm dédiés à la photo animalière pour monture Nikon Z dans des conditions extrêmes.
Prêts pour un voyage inspirant ?
Quelle est votre relation au Grand Nord et qu’est-ce qui vous a attiré vers cette destination ?
Je suis photographe de nature avec un attrait marqué pour la faune. J’ai démarré la photographie à l’âge de 10-12 ans et me suis rapidement pris de passion pour la biodiversité de ma région, la Bretagne. Aujourd’hui, en complément, je suis également guide polaire et guide nature, ce qui m’amène à parcourir le globe pour des agences de voyages qui proposent des séjours d’observation et de photographie de faune, flore et paysages.
Tamron 150-500mm – 490mm – f/6,7 – 1/5000 sec – Nikon Z9 - Photo: Jean-Marie SEVENO
Quelles sont les plus grandes leçons que vous avez apprises en photographiant la faune sauvage ?
L’humilité et la patience sont les principales caractéristiques indispensables pour réussir de belles observations et de belles prises de vue animalières. À ce propos, je suis partisan du fait que l’image, ce qui m’importe est que l’animal évolue naturellement et ce sans changer son comportement malgré ma présence. Je suis d’ailleurs signataire et contributeur de la Charte de la Photo Animalière que Tamron a créé avec l’ONG IFAW pour rappeler des règles de bases de cette belle pratique.
Comment les objectifs Tamron 50-400 mm et 150-500 mm vous ont-ils aidé à capturer la magie de cet environnement extrême ?
Ces optiques ont la particularité d’être très polyvalentes. Leur grande amplitude focale permet de couvrir un large spectre, du paysage au plan serré. De plus, leur compacité et leur poids limité permet d’être très réactif en toute situation. En arctique, on évolue essentiellement en bateau pneumatique ne permettant pas l’usage du trépied. Il est alors primordial de disposer de matériel léger, stabilisé et doté d’un autofocus ultra véloce et précis, qualité que l’on retrouve dans ces optiques.
En tant que guide polaire naturaliste quels conseils donnez-vous ?
Souvent les participants aux voyages viennent en Arctique pour voir l’ours polaire, animal aussi imposant que discret. Pour le trouver, il est nécessaire de faire preuve de patience et de connaissance du terrain. Mais aussi d’être accompagné par un professionnel sur le terrain et d’être équipé d’un matériel adapté. J’aide les photographes à accéder aux meilleurs sites d’observation animalière mais aussi à observer les plus beaux glaciers. Cette fois avec le Tamron 150-500 j’ai pu observer l’ours et le prendre en photo dans son environnement naturel et sans le déranger.
Parlez-nous aussi de la photo de renard polaire que vous avez capturée. Qu’est-ce qui a rendu ce moment spécial ?
Le renard polaire est marron-gris l’été et devient blanc l’hiver. Certains individus sont appelés renards polaires de forme bleue en raison des reflets bleutés sous certaines lumières. Ils sont peu nombreux, seulement 5-10% de la population des renards polaires sont bleus au Svalbard. Cette rencontre était d’autant plus marquante que cet individu était indifférent à ma présence, me permettant diverses prises de vue et ce avec une proximité déconcertante. Ce genre de rencontre n’est pas fréquente sous nos latitudes, mais il existe encore des contrées comme le Svalbard où la pression humaine est quasi inexistante.