04/07/2024 / Ophélie Bleunven

Comment débuter en photo sous-marine ?

Tipps & Tricks

La photographie sous-marine en Mer Rouge

par Ophélie Bleunven

Qui n'a jamais rêvé d'explorer les fonds marins et de saisir la beauté cachée de la mer Rouge en Égypte ? La photographe Ophélie Bleunven l'a fait et partage avec nous ses précieux conseils pour débuter la photo sous-marine tout en limitant son impact sur la faune marine et son environnement. C'est équipée du Tamron 20-40 mm et d'un caisson étanche qu'elle s'est initiée à cette pratique passionnante.

Comment se projet est-il né ?

Comment se projet est-il né ?

En quête d'aventure et de nouvelles expériences, je me suis envolée vers les eaux remplies de vie de la Mer Rouge pour un voyage inoubliable. Mon objectif était double : obtenir mes certifications de plongée, tout en explorant les merveilles de la photographie sous-marine.

Équipée de mon appareil photo Sony Alpha 7III, de l'objectif Tamron 20-40mm F2.8 et d'un caisson étanche, j'étais prête à capturer la splendeur sous-marine de cet écosystème fascinant.

La Mer Rouge est réputée pour ses récifs coralliens époustouflants, sa biodiversité marine exceptionnelle et ses eaux d'une clarté inégalée. Ce voyage n'était pas seulement une opportunité de découvrir un monde caché sous la surface, mais aussi de perfectionner mes compétences en photographie dans un environnement unique et techniquement exigeant.

Durant ce périple, j'ai plongé dans plusieurs sites emblématiques, chacun offrant des paysages marins et des rencontres avec la faune qui resteraient gravés dans ma mémoire. Des bancs de poissons colorés aux bancs dauphins, chaque immersion était une aventure en soi.

La pratique de la photo sous-marine nécessite évidemment de maitriser la plongée. Quelle formation as-tu suivie ?

Avant de me lancer dans la photographie sous-marine, une préparation minutieuse pour la plongée était essentielle. Mon objectif était d'obtenir les certifications PADI Open Water Diver et Advanced Open Water Diver, avec l'option "Underwater Photographer" pour affiner mes compétences. Cette démarche visait à me rendre à l'aise dans un environnement complexe et à respecter la fragile vie marine. Le cours Open Water Diver m'a fourni les bases pour plonger en sécurité jusqu'à 18 mètres.

Le Advanced Open Water Diver m'a permis d'explorer jusqu'à 30 mètres. En plus de cela, le module "Underwater Photographer" aborde les aspects de la composition, de l'éclairage et de la mise au point sous l'eau, avec un fort accent sur la sécurité et la préservation de l'écosystème marin de la Mer Rouge.

Quel matériel as-tu utilisé pour capturer ces images ?

J'ai emporté avec moi mon vieux compagnon, le Sony Alpha 7III, sur lequel j'ai monté le Tamron 20-40 mm F2.8. J'ai fait le choix de cet ultra grand-angle pour m'approcher au plus près de mon sujet, afin de diminuer la couche d'eau entre lui et moi tout en l'incluant parfaitement dans son environnement. Sa grande ouverture F/2.8 est parfaite pour les conditions de faible luminosité sous l'eau, aidant à maintenir des vitesses d'obturation plus élevées et à réduire le flou de mouvement.

Le moteur autofocus VXD de cet objectif assure une mise au point rapide et précise. Sous l'eau, où les sujets peuvent se déplacer rapidement, la capacité de l'objectif à suivre et à maintenir la mise au point est un atout majeur.

Enfin cette optique est étonnamment compacte et légère, ce qui est un avantage pour la photographie sous-marine où l'encombrement et le poids peuvent être critiques pour l’utilisation d'un caisson d'étanchéité.

J'ai opté pour le caisson étanche Seafrog qui a su protéger efficacement mon matériel grâce à sa protection robuste, conçue pour résister aux pressions des plongées jusqu'à 40 mètres de profondeur. De plus, sa conception permet de garder tous les boutons et commandes de l'appareil photo accessibles via des mécanismes externes, facilitant ainsi les ajustements sous l'eau.

Quelles espèces as-tu rencontrées et comment as-tu limité ton impact sur elles ?

Quelles espèces as-tu rencontrées et comment as-tu limité ton impact sur elles ?

Mon séjour à Marsa Alam, en Mer Rouge, m'a mené à explorer des sites de plongée exceptionnels.

La diversité de la faune marine y est incroyable. Voici quelques-unes des espèces les plus rencontrées : coraux/polypes, les tortues, raies pastenagues à taches bleues, les mérous, les poissons-scorpions, les poissons-clowns et les anémones, les poissons chirurgiens, les poissons-lions, les balistes les barracudas, les poissons-coffres, les murènes et les Dauphins.

Pour identifier les espèces photographiées, j'utilise des outils comme le site iNaturalist.

Étant moi même soucieuse du respect de la Charte de la Photo Animalière, voici mes conseils pour limiter l'impact sur la faune marine et capturer des images authentiques, il est important de :

Contrôler sa flottabilité : Maintenir une flottabilité neutre pour éviter de toucher le fond marin ou les coraux.

Approcher lentement et doucement : Éviter les mouvements brusques qui pourraient effrayer les animaux. Se déplacer calmement et observer leur comportement avant de s’approcher.

Minimiser les mouvements : Les mouvements rapides peuvent créer des turbulences et perturber la vie marine. Se déplacer lentement pour réduire les perturbations.

Ne pas toucher les organismes marins : Éviter de toucher les coraux et autres organismes fragiles.

Ne pas utiliser de lampe ou de flash : afin de ne pas aveugler ou désorienter les animaux, privilégier la lumière naturelle.

Niveau réglages, quels sont tes conseils ?

Niveau réglages, quels sont tes conseils ?

Utiliser une grande ouverture de l'objectif permet de maximiser l'entrée de lumière, cela est essentiel en raison de l'absorption rapide de la lumière dans l'eau, surtout en profondeur.

En fonction de ma profondeur et de l’activité du jour, j’ai adapté la sensibilité de mes ISO pour minimiser le bruit numérique. Entre 400 et 800 non loin de la surface et entre 800 et 2000 en profondeur et dans les grottes.

Les couleurs sont rapidement absorbée sous l'eau, particulièrement le rouge. Ajuster la balance des blancs est crucial pour compenser la perte des couleurs. J’ai testé le mode AWB “sous l’eau” du Sony.

En ce qui concerne l'AF, j’ai utilisé le mode continu (AF-C) pour suivre les sujets en mouvement, tels que les poissons et autres créatures marines. Le moteur VXD du Tamron 20-40mm F/2.8 assure une mise au point rapide et précise, même dans des conditions de faible lumière.

Pour ne pas perturber la vie sauvage il est important de ne pas utiliser de lampe. Maximiser la lumière naturelle est essentiel pour des images claires : Choisir des heures de plongée avec une forte lumière naturelle, comme en milieu de matinée ou en début d'après-midi, pour des conditions optimales sous l'eau. Ajuster sa position par rapport à la lumière naturelle disponible (par exemple, la lumière du soleil en surface) pour éclairer les sujets de manière naturelle.

Quelques mots pour résumer cette incroyable aventure ?

Cette aventure a été un double défi : apprendre à plonger tout en maîtrisant l'utilisation de mon appareil photo à l'intérieur d'un caisson étanche. C'était une expérience enrichissante qui m'a permis de pousser mes limites et d'explorer de nouvelles perspectives. Cette série de photos marque le début de mon aventure sous-marine. Plonger avec le 20-40 mm de Tamron a été une expérience exceptionnelle sous l’eau. J'ai beaucoup appris et je suis enthousiaste pour la suite. C'est véritablement le commencement d'une nouvelle exploration et d'un apprentissage continu dans ce monde captivant et précieux.

J’encourage vivement les autres photographes à vivre cette aventure incroyable, à explorer les profondeurs et à capturer la beauté fragile de notre environnement marin.

A propos de l'auteur : Ophélie Bleunven

Ophélie Bleunven, photographe animalière, a parcouru les sept continents lors de voyages photographiques passionnants. Son amour pour les deux pôles et sa fascination pour la photographie d'ours polaires et de manchots transparaissent dans ses œuvres. Engagée dans des causes qui lui tiennent à cœur, elle s'est récemment tournée vers la photographie sous-marine. Avec curiosité, elle explore les fonds marins, cherchant à capturer la beauté fragile de la vie sous-marine tout en sensibilisant à sa protection. À travers ses compositions artistiques et son approche respectueuse, Ophélie invite les spectateurs à découvrir la magie et la diversité de notre planète, tout en inspirant une prise de conscience sur la nécessité de préserver l’ensemble de nos écosystèmes.

Pour en savoir plus sur l'auteur, consultez le site :
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Produits TAMRON mentionnés dans cet article

20-40mm F/2.8 Di III VXD

Modèle A062S

Di III
Large, Standard
Paysage, Art, Personnes, Voyages