L'objectif photo pensé pour le voyage :
Tamron 28-300mm
Joana Boukhabza et Eric Bournot, originaires de Marseille, sont les créateurs du blog DesFenetresSurLeMonde.com, où ils partagent leurs plus belles photos et conseils de voyage. Depuis 2015, ils explorent le monde, et leur passion pour la photographie est devenue le fil conducteur de leurs aventures. Récemment, ils ont testé le dernier objectif photo dédié au voyage, le Tamron 28-300 mm F/4-7.1 Di III VC VXD en Amérique Centrale, capturant des paysages à couper le souffle. Découvrons ensemble leur expérience !
Quelle place la photographie occupe-t-elle dans vos voyages ?
La photographie a toujours été une vraie passion commune et lorsque nous sommes partis sur les routes en 2015, elle a immédiatement fait partie de notre quotidien. D’abord pour nous souvenir, puis elle est progressivement devenue une part importante de notre activité professionnelle. La photographie est au cœur de notre voyage. Elle ne se limite pas à capturer un instant, mais elle permet de nous immerger dans le moment, de prendre le temps de contempler ce qui nous entoure. Pour nous, photographier, c'est documenter le voyage tout en le vivant plus intensément.
Comment choisissez-vous les moments à immortaliser ?
Ce que nous aimons capturer le plus, ce sont les moments authentiques. Nous essayons donc de ne pas nous limiter à des moments « parfaits » car nous sommes chaque jour dans un lieu différent. Nous ne pouvons-nous permettre d’attendre les conditions météo parfaites par exemple. Nous préférons la sincérité à la perfection...
Enfin, le risque en voyage, c’est que l’on veut parfois tout immortaliser. Alors il faut observer avant de cliquer. Mais l’impulsivité a aussi du bon ! Hormis pour nos disques durs qui ont tendance à rapidement se remplir…
Quelles photos emblématiques avez-vous réalisées avec cet objectif, et quel rôle a-t-il joué dans leur composition ?
On pense notamment à un coucher de soleil majestueux sur le volcan Chimborazo. Avec le Tamron 28-300 mm, nous avons pu capturer à la fois la magie du moment ainsi que le volcan dans son ensemble. Mais aussi zoomer pour saisir des détails au sommet, tout en jouant avec la lumière changeante.
43 mm 1/50 sec - f/4.5 - ISO 400 - Tamron 28-300mm + Sony A7 IV
148 mm 1/60 sec - f/6.3 - ISO 400 - Tamron 28-300mm + Sony A7 IV
Du côté de Mindo, nous avons eu également la chance de vivre un instant unique au milieu de plusieurs dizaines de colibris. Et les photos que nous avons réalisées ce jour-là, sont certainement parmi les plus marquantes et bluffantes que nous ayons prises avec cet objectif.
Le 28-300 mm, nous a permis d’être assez proches pour capturer les détails vibrants de ces oiseaux impressionnants, tout en gardant un flou d’arrière-plan qui met en valeur leur dynamisme. Le Colibri est certainement un des oiseaux les plus vifs du monde, il faut donc être très rapide et réactif pour capturer une image en plein vol ou lorsqu’il se pose quelques secondes. Difficile de savoir à quelle distance le petit volatile va se trouver et la grande amplitude de zoom de cet objectif permet de parer à toute éventualité. Couplé à la stabilisation et l’autofocus ultra rapide, le taux de réussite de photo dans ces conditions atteint des sommets.
Tamron 28-300mm + Sony A7IV - 139 mm 1/160 sec - f/6.3 - ISO 2000
Comment l'objectif s'est adapté à vos besoins de baroudeurs ?
Nous voyageons souvent léger, avec nos appareils, un trépied compact et parfois un drone. Ce nouvel objectif photo nous a permis d’être flexibles, que ce soit pour des paysages grand-angle ou des gros plans. Nous avons pu réduire le poids et simplifier la préparation de nos sacs.
En Équateur, le paysage est tellement varié, passant des forêts tropicales aux sommets enneigés. Le 28-300mm nous a permis de passer rapidement de la capture de panoramas spectaculaires à des détails plus lointains ou encore de photographier la faune. L’autofocus rapide et précis nous a aidé à ne rater aucun moment, même lorsque les conditions de lumière étaient changeantes.
Enfin, les terrains sont accidentés et le vent souffle généralement très fort, notamment à 5000m d’altitude quand on se trouve sur le flanc d’un volcan. La stabilisation était donc cruciale, nous permettant d’obtenir des images nettes malgré des situations non favorables, et ce, même à des focales élevées.
Elle s’est avérée tout aussi utile dans des conditions de faible lumière, comme en forêt tropicale, nous permettant de garder une qualité optimale sans devoir trop augmenter la vitesse d’obturation et/ou monter dans les ISO.
Nous pouvons désormais songer à n’emporter que ce dernier avec nous + éventuellement le Tamron 17-28 mm pour couvrir un maximum de situations sans nous encombrer.
En fin de compte, quels conseils donneriez-vous aux nouveaux photographes voyageurs, créateurs de contenu qui souhaitent s’équiper et partager leurs images ?
Nous leurs dirions de se concentrer sur la simplicité et la polyvalence. Inutile de s’encombrer avec trop de matériel. Il n’y a pas que le matériel ou la technique dans la photographie de voyage. Le voyage est avant tout une découverte, pas seulement de nouveaux paysages ou de cultures mais aussi une découverte de soi. Nous leur conseillerions donc de se concentrer sur l’authenticité : capturez ce qui vous émeut, ce qui vous inspire, plutôt que de chercher à imiter des tendances. Soyez patients et prenez le temps d’observer, car c’est dans les détails que réside la magie des voyages.